En 2035, la vente des voitures thermiques neuves sera interdite dans l’Union européenne. Cette règle ne s’appliquera pas aux véhicules d’occasion qui continueront à circuler, mais leur valeur résiduelle et leur attractivité sont déjà en déclin. Plusieurs constructeurs ont annoncé la fin de la production de certains modèles diesel dès 2025.
Les normes d’émissions se durcissent et limitent le développement de nouvelles motorisations diesel et essence. Les politiques de restriction d’accès aux centres-villes accélèrent aussi la mutation du marché automobile. Les incertitudes fiscales et réglementaires pèsent sur les acheteurs potentiels de ces véhicules.
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Où en sont vraiment les voitures diesel et essence face aux nouvelles normes européennes ?
L’industrie automobile européenne encaisse de plein fouet le choc réglementaire imposé sur les émissions. Sous la pression constante de la Commission européenne, chaque constructeur doit revoir son plan de bataille. Les voitures diesel et essence se retrouvent face à un obstacle de taille : des normes Euro 6d, bientôt Euro 7, qui abaissent toujours plus les seuils de CO₂ et de particules fines. Ce nouveau cadre bouleverse la rentabilité même des moteurs thermiques.
Le recul est net et quantifiable : la part des voitures diesel dans les ventes neuves s’effondre. Peugeot, Fiat (désormais membres du groupe Stellantis), Mercedes : tous revoient leur catalogue. PSA et Fiat-Chrysler Automobiles tournent la page du diesel sur leurs modèles emblématiques. Résultat : la demande chute, les immatriculations de voitures diesel sont passées sous les 15 % en 2023, selon les chiffres des constructeurs.
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Les voitures à essence subissent le même vent contraire. L’entrée en vigueur de la norme Euro 7 risque de rendre la production de petits modèles thermiques techniquement et économiquement intenable. Les investissements se déplacent massivement vers l’hybride et l’électrique. L’horizon des véhicules thermiques se rétrécit, les industriels n’ont plus vraiment le choix.
Trois points illustrent cette transformation rapide :
- Interdiction de vente des voitures thermiques neuves prévue pour 2035 : la France et l’Europe avancent désormais en rangs serrés.
- Déclin de la production des moteurs diesel et essence chez tous les grands constructeurs.
- Révision des gammes : Peugeot, Fiat, Mercedes accélèrent le virage vers l’hybride et l’électrique.
Voir disparaître les voitures diesel n’a plus rien d’une hypothèse lointaine. La stratégie européenne est limpide : viser la neutralité carbone. Les diesels, autrefois adulés pour leur endurance sur l’asphalte français, sont désormais relégués à l’arrière-plan, balayés par la vague des exigences environnementales.
Réglementations, restrictions et calendrier : ce qui va changer pour les automobilistes
Les grandes villes françaises imposent une nouvelle règle du jeu avec l’extension des zones à faibles émissions (ZFE). Pour les propriétaires de voitures diesel anciennes, le quotidien se complique. Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Strasbourg, Reims, la métropole Rouen Normandie ou encore Saint-Étienne appliquent tour à tour des restrictions de circulation qui se durcissent d’année en année pour les véhicules Crit’Air 4, 5 et non classés.
Aujourd’hui, la vignette Crit’Air fait office de sésame, ou de couperet. Les diesels d’avant 2011, classés Crit’Air 4 ou 5, voient leur accès aux centres-villes se réduire, voire disparaître. À Paris, la circulation de ces modèles est interdite en semaine dans la ZFE du Grand Paris, et ce verrouillage s’étend à mesure que le calendrier avance. D’ici 2025, seuls les véhicules Crit’Air 1, 2 et électriques pourront circuler sans contrainte dans ces périmètres.
Voici comment cela se traduit concrètement dans plusieurs agglomérations :
- À Lyon, l’interdiction cible déjà les véhicules diesel Crit’Air 5 et s’étendra progressivement aux autres catégories.
- À Marseille et Grenoble, même scénario : les restrictions s’intensifient, sortant de la circulation les véhicules les plus polluants.
Ce tournant, porté par le Parlement européen et orchestré par le ministère de la Transition écologique, fait basculer la mobilité urbaine dans une nouvelle ère. Les automobilistes doivent revoir leurs habitudes : anticiper la fin de parcours réglementaire de leur voiture, intégrer l’enjeu environnemental lors d’un achat. La France s’inscrit complètement dans cette dynamique, alignant ses règles sur l’objectif de neutralité carbone et la chasse aux véhicules polluants.
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Vers un recul inéluctable du thermique
Le constat est sans appel : les ventes de voitures électriques en France poursuivent leur progression alors que les modèles diesel et essence peinent à suivre. Les constructeurs comme Toyota, Renault ou BMW réorganisent leur gamme, réduisant peu à peu le choix en thermique. Sur le marché de l’occasion, la décote des diesels s’accélère, phénomène amplifié par la multiplication des ZFE et les restrictions croissantes pour les modèles anciens.
Anticiper la bascule : quelques repères
Avant d’envisager l’achat d’une voiture en 2024, plusieurs éléments méritent d’être pesés :
- Durée de détention : miser sur un diesel ou une essence pour un usage au long cours revient à s’exposer à des restrictions de circulation, surtout dans les zones où les ZFE s’étendent rapidement.
- Coût d’assurance auto : l’essor de la mobilité électrique pousse les assureurs à proposer des tarifs plus avantageux pour ces véhicules, alors que l’avenir des primes appliquées aux moteurs thermiques reste incertain.
- Revente sur le marché de l’occasion : la valeur des voitures diesel se contracte. La demande bascule nettement vers les électriques et les hybrides, réduisant la marge de manœuvre pour ceux qui souhaitent revendre un modèle thermique.
Réglementations plus strictes, pression écologique constante, stratégies des groupes comme Stellantis ou Fiat-Chrysler Automobiles : tout converge vers une généralisation de l’électrique. Acheter un véhicule essence ou diesel aujourd’hui demande donc une réflexion lucide, à la lumière d’un secteur automobile en pleine transformation.
Sur la route, les moteurs thermiques s’effacent doucement du paysage. L’avenir s’écrit ailleurs, et il ne fait que commencer.