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Lors de l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait promis de substituer un régime unique aux 42 régimes de retraite existants.
En 2020, il a dû renoncer à la réforme des retraites à cause de Covid-19. Cela dit, un nouveau projet a rapidement trouvé sa place.
Il repose sur deux piliers principaux : la suppression des régimes spéciaux et le report de l’âge légal de la retraite. Ce dernier passera progressivement de 62 à 65 ans. La mise en œuvre de tout cela devrait intervenir à partir de l’été 2023.
Rien de certain sur le calendrier
Le temps presse, semble-t-il. En vitesse de croisière, 10 milliards d’euros d’économies annuelles sont attendus.
Mais elles serviront d’abord à combler les déficits futurs de la sécurité sociale. Puis elles permettront de financer d’autres réformes urgentes comme celle de la dépendance.
Rien de certain sur le calendrier
kDes mesures de justice sociale ont été ajoutées pour faire passer la pilule. Mais rien n’est sûr quant au calendrier, tant l’opposition des syndicats est forte.
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Il pourrait y avoir un an de retard. Il n’est pas certain que cette réforme voie le jour. Si elle l’est, elle aura une incidence sur le montant de votre future pension. En outre, les conditions dans lesquelles vous pourrez prendre votre retraite seront modifiées.
À propos de la mise en œuvre
La réforme concernera toutes les personnes nées à partir de 1961. Cette fois, il n’y aura pas de période de grâce.
Contrairement à la précédente réforme des retraites présentée en 2020. En effet, celle-ci prévoyait de sauver tous ceux qui étaient à moins de 5 ans de la retraite.
La nouvelle loi concernera tous les assurés nés à partir de janvier 1961. Pour ce faire, la nouvelle loi doit être votée dans les délais impartis. Il faut savoir que les personnes nées en janvier 1961 pourront prendre leur retraite à partir de 62 ans, soit en 2023.
Le passage au nouvel âge de la retraite sera progressif. A raison de 4 mois de travail supplémentaire par an. La génération née en 1961 est la première visée et prendra donc sa retraite en 2023. C’est-à-dire à partir de l’âge de 62 ans et 4 mois.
Cela dit, en 2028, pour les générations nées à partir de 1966, nous atteindrons un âge minimum de 64 ans. Nous atteindrons 65 ans en 2031 et cela concernera les générations nées à partir de 1969.
Qu’en est-il de l’âge de la retraite ?
Si le régime de l’assurance vieillesse redevient rentable, l’âge de la retraite pourrait rester à 64 ans. Le projet de réforme veut porter l’âge de la retraite à 65 ans. Cependant, Emmanuel Macron avait annoncé la mise en place d’une clause de revoyure en 2027.
Cette clause précise que si les comptes des régimes d’assurance vieillesse repassent dans le vert, l’âge minimum restera à 64 ans. C’est une possibilité qu’il ne faut pas exclure. Au total, un certain nombre d’assurés échapperont à toute augmentation de l’âge de la retraite.
Par exemple, les personnes handicapées pourront toujours prendre leur retraite à partir de 55 ans et les fonctionnaires actifs à partir de 57 ans. Quant aux personnes ayant une longue carrière ou exerçant des métiers pénibles, elles devraient souffrir de la nouvelle règle.
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Toutefois, cela se fera avec une limite d’âge élevée, qui pourrait être fixée à 62 ans. Il faut savoir que ces personnes aux carrières longues peuvent actuellement prendre leur retraite dès 60 ans. Qu’en est-il de l’âge du taux plein automatique ?
Eh bien, comme aujourd’hui, il resterait fixé à 67 ans. Pour rappel, l’âge du taux plein automatique permet à tous d’obtenir une pension sans décote. Et ce, même sans trimestres d’assurance. Pour la génération née en 1961, par exemple, 168 trimestres sont nécessaires.
Que vont devenir les régimes spéciaux
Les nouvelles recrues devront renoncer à leurs privilèges. Et ils sont les seuls. Selon l’annonce faite par Emmanuel Macron lors de la présentation de sa réforme, les régimes spéciaux devraient disparaître. Et notamment les trois plus importants d’entre eux, à savoir la SNCF, la RATP et l’IGE.
A propos de la mise en œuvre
La suppression de ces régimes semble avoir été décidée, mais elle prendra plus de temps que prévu. Le personnel en place continuera à bénéficier de ses avantages acquis en matière de pension. C’est effectivement le cas si l’on considère la voie de réforme la plus plausible.
De plus, la coupure ne concernera que le personnel nouvellement recruté. Ces derniers sont automatiquement transférés au régime général des salariés du secteur privé. Cette solution est beaucoup moins favorable.
On ne sait pas encore quand la réforme des retraites sera mise en œuvre. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que le système soit mis en place avant 1 ou 2 ans. Attendons de voir les résultats des négociations avec les syndicats.
De plus, cela se fera au prix de concessions importantes. Et ce, tant en termes d’augmentation de salaire que de versement de primes.
Mais aussi en termes d’avancement de carrière ou de prise en compte de la pénibilité. Contrairement à ce qui était prévu, cette réforme des retraites pourrait ne pas rapporter autant d’argent.
Autres points importants à connaître
Le système de bonus-malus sur l’Agirc-Arrco ne sera pas maintenu. Aucun changement dans les règles de calcul du montant des pensions n’est en vue. Pour les retraités à faibles revenus, dès l’adoption de la réforme, une pension d’au moins 1 100 € sera versée.
Pour faire accepter aux syndicats le relèvement de l’âge de la retraite, c’est l’une des contreparties. Quant aux seniors, ils obtiendront de nouveaux droits et points s’ils recommencent à travailler.
En effet, la lutte contre le chômage des seniors est l’un des principaux enjeux de la réforme des retraites.
En ce qui concerne la pénibilité, la loi prendra mieux en compte les emplois exercés dans des conditions difficiles.
En effet, le compte professionnel de prévention devrait bénéficier d’améliorations. Aucun durcissement des conditions d’attribution des pensions de réversion n’est prévu.
En principe, il n’est pas question de toucher aux pensions actuellement allouées à 4,5 millions de veuves et de veufs. Enfin, sur la question de la durée d’assurance, 45 années de cotisations pourraient être nécessaires pour obtenir une pension complète.
L’allongement de la durée de cotisation donnant droit à une pension sans décote ne figure pas dans le projet de réforme.